Rencontre avec l’éditeur Aurélien Masson

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Dans le cadre d’une Ouverture Culturelle consacrée à l’écriture de textes courts, un groupe constitué de 4 élèves de troisième et de 4 élèves de 1ère a eu l’opportunité de rencontrer Aurélien Masson, directeur de la Série Noire chez Gallimard.
Les élèves lui ont lu leurs textes qu’il a instantanément commentés avec bienveillance et professionnalisme. Il a dit être très heureux de découvrir le travail d’écriture de nos jeunes écrivains en herbe, s’est engagé à leur proposer des remarques sur leurs textes a posteriori. Ainsi d’ici quelques mois, les élèves recevront leurs textes annotés et pourront reprendre et poursuivre leur travail d’écriture.

Une nouvelle session d’écriture de textes et une rencontre avec Aurélien Masson est prévue l’année prochaine ! Qu’on se le dise !

Voici les textes de nos jeunes auteurs :

Silence

Seul dans sa musique, son monde de silence.
Un petit silence perdu,
Perdu sur le chemin.
C’est un beau silence.
L’enfant né n’a pas crié, les sanglots de sa mère coulent.
Les joues de l’enfant deviennent framboises, il sourit.
Face à son sourire, ses mains dansent.
Dans son ombre d’étoiles, ses yeux pétillent.
Avec son œil et sa main, il avance,
Chaque minute est éternelle.
L’enfant grandit dans son silence.
Sous sa timidité, il se cache.
Si peu confiance en lui, il rêve de casser sa carapace.
Il n’entend pas les petits cris d’oiseaux, qu’il regarde,
admiratif.

Aimer le silence.
Toujours avec le sourire.
Comme disait Victor Hugo « Qu’importe la surdité
de l’oreille, quand l’esprit entend ».

Louisa 1ES

Marine Le Pen

Marine Le Pen
Aujourd’hui je crie ma haine
En t’insultant de chienne
Marine, aujourd’hui, tu nous pistes
A croire que tu veux qu’on déguerpisse
Finie l’époque de ton daron
Un jour nous règnerons
Finie la folie, finie l’euphorie.
Place à la paix où tout le monde peut rester,
Restons unis
Pour qu’elle soit punie.
Je te hais tu es une plaie
Au-delà de tous tes rires ardents
Commence par nettoyer tes grosses dents.
Marine Le Pen on est désolé, c’est
Pas aujourd’hui qu’on va décoller !

Shanney, Emma et Ilyana 3ème2

Prostitution

Elle s’appelle Amélia
Fille qui aime trop les gars

Elle n’a que 16 ans
Elle veut déjà un enfant

Son corps exploité
Elle est déscolarisée

Sans arrêt dans la rue
Elle se prostitue

En espérant trouver le prince charmant
Elle donne son corps à trop de gens

Rejetée par sa famille, ses amis
Elle s’en gâche la vie et fait des conneries.

Shanney, Emma et Ilyana, 3ème2

Paul est assis. Ses talons frappent, ses doigts résonnent, sa langue claque et ses voisins de table s’en plaignent. Il est comme ça, Paul, il bouge constamment, ses membres semblent agir indépendamment de sa volonté. Tout le monde dit qu’il est nerveux, moi je crois qu’il est un musicien incompris. Je pense à lui lorsque je croise Madame Marie qui sifflote en sortant ses poubelles. Elle aussi produit cette espèce de bruit qui sonne. Ses pas sur les pavés de la rue forment un rythme régulier auquel mon cœur aime s’accorder. Il se stoppe sur un fracas de verre mêlé au froissement du plastique. Alors, Madame se penche, semble s’inspirer du chant des oiseaux et partage avec tout le quartier la musique qui a bercé sa journée. A ce moment, je vis l’univers de Paul, je le vois, je l’entends, je le ressens. Ses doigts se déchirent sur les cordes, ses paumes saignent sur le bois, ses genoux s’écorchent contre le plancher de la scène et mon corps entier s’associe au sien dans une gestuelle aussi organique qu’épidermique.

Léa, 1ère L

Guerre du 13

Civils touchés
Les mains sur les yeux, les yeux bandés
Je ne vois rien de ces atrocités
La guerre est engendrée

Jeunes formés à tuer
Au Bataclan ça dansait, condamnés à rester cloîtrés
Le monde est gâché

Ils sont cachés, infiltrés
Prêts à frapper
Leurs cibles à terre
Immobiles, jouant la mort
Personne n’est épargné
Combien de temps cela va durer
Au stade, ça riait, les Français gagnaient tandis que
Paris s’éteignait

Je me baladais
Puis tout d’un coup, me suis effondré
Les infos passaient
Je peux vous l’affirmer

J’ai été choqué
Par cet irrespect, cette atrocité
Je n’ai qu’une envie
Protester

Civils touchés
Sans avoir les yeux bandés
J’ai vu tout ce qui s’est passé J’étais allongé, comme eux
Mais je n’ai pas su riposter
Leur montrer
Que ce n’est pas fini
Que l’on ne va pas se laisser abattre
Mais qu’on va continuer de combattre.

Maxime, Thomas 1ère S, Lisa-Marie, 3ème 2

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